Baisse des taux bancaires : prévisions et tendances actuelles

Un taux fixe sur vingt ans inférieur à 3,5 % n’avait plus été observé depuis le début de 2023. Les dernières mises à jour des barèmes bancaires montrent pourtant un recul généralisé des taux immobiliers depuis le printemps, avec des écarts notables entre établissements et régions.Certains prêteurs appliquent encore des taux supérieurs à la moyenne nationale, tandis que d’autres affichent déjà des niveaux proches de ceux d’avant la hausse de 2022. Les conditions d’accès au crédit restent, en revanche, très variables selon le profil des emprunteurs et la durée du financement.

Panorama des taux immobiliers : où en est-on à l’aube de 2025 ?

La trajectoire des taux immobiliers surprend, surtout au regard des dernières années. Les banques affichent désormais un taux moyen sur vingt ans entre 3,35 % et 3,55 %. La baisse amorcée à la fin de 2023 s’est solidement installée durant les premiers mois de 2024, rendant l’accès au crédit immobilier à nouveau possible à de nombreux ménages restés en marge lors de la période de hausse brutale en 2023.

Cela dit, la réalité du taux crédit immobilier varie selon les régions et les acteurs du secteur. Les grandes enseignes nationales défendent des grilles standardisées, mais les banques locales et mutualistes préfèrent personnaliser selon la vitalité du secteur et les profils en présence. Pour les emprunteurs les plus solides, on approche même, sur quinze ans, du seuil symbolique des 3 %, tandis que le TAEG toutes charges comprises sur vingt-cinq ans franchit rarement la barre des 3,80 %.

L’OAT 10 ans, repère clé des taux à long terme en France, pèse lourd dans la balance. Depuis que ce taux se maintient sous les 3 %, le marché du prêt immobilier taux retrouve une certaine souplesse. Les banques, animées par l’envie de relancer les crédits, ajustent leurs barèmes avec une célérité nouvelle. Résultat, les acheteurs reçoivent un peu plus de latitude, même si le coût total crédit reste plus élevé que ce que l’on a connu avant 2022.

Pour la suite, tous les regards se tournent vers la BCE et le climat autour de l’inflation. Malgré quelques incertitudes en zone euro, la tendance actuelle ouvre davantage de portes qu’il y a un an à peine pour qui sait saisir sa chance.

Quels facteurs expliquent la tendance à la baisse et comment évoluent-ils selon la durée du prêt ?

Plusieurs leviers macroéconomiques et réglementaires se conjuguent pour expliquer la baisse des taux bancaires. Premier pilier : une politique monétaire revue à la baisse. La banque centrale européenne (BCE) a progressivement relâché la pression, profitant d’une inflation moins vive dans la zone euro. Son taux directeur est reparti à la baisse, offrant un souffle nouveau aux banques.

La période turbulente de la crise financière taux en 2022 et 2023 a eu un effet durable : les banques, échaudées, avaient durci leurs critères. Mais depuis le retour d’une certaine détente sur le marché obligataire, la concurrence se réinstalle sur le marché du crédit. L’OAT 10 ans, tant qu’elle reste sous la barre des 3 %, incite les banques à réviser leurs taux, tout en gardant à l’esprit la question de rentabilité sur le long terme.

La durée du prêt joue aussi son rôle. Sur quinze ans, l’ajustement s’observe plus vite, avec des risques moindres pour les banques. Sur vingt-cinq ans, la baisse est plus progressive : volatilité et risque de non-remboursement invitent à la prudence. Les ménages gagnent alors en capacité d’emprunt, mais la vigilance demeure pour les emprunts les plus longs.

Voici un aperçu des niveaux de taux pratiqués aujourd’hui selon la durée d’emprunt :

  • Sur 15 ans : taux moyens proches de 3 %.
  • Sur 20 ans : généralement entre 3,35 % et 3,55 %.
  • Sur 25 ans : les offres sous 3,80 % TAEG restent rares.

Le pouvoir d’achat immobilier retrouve quelques couleurs, amorçant une reprise progressive de l’activité sur le marché immobilier. Mais l’évolution prochaine reste suspendue à la trajectoire de l’inflation et à la prochaine annonce de la BCE.

Préparer son projet immobilier : conseils pratiques pour profiter au mieux des prévisions de taux en 2025

L’heure d’accélérer son projet est venue. Pour les personnes qui nourrissent un projet immobilier, la conjoncture offre un terrain favorable, les prévisions de taux pour 2025 restant orientées à la baisse. Premier réflexe : renforcer son apport personnel. Plus cet apport est conséquent, plus les discussions avec la banque sont ouvertes. Les établissements misent sur les acquéreurs capables de présenter un dossier structuré et solide, avec tous les justificatifs et une stabilité financière démontrée.

Réaliser une simulation de crédit en amont s’impose. Les simulateurs en ligne permettent de croiser plusieurs scénarios, d’estimer l’incidence d’un taux d’endettement maîtrisé et d’anticiper le coût total du crédit. Comparer plusieurs propositions reste déterminant : sur la durée, une légère différence de taux d’intérêt impacte le coût global de façon marquante. Même avec un crédit contracté récemment, surveiller la tendance peut ouvrir la voie à une renégociation du crédit en cas de poursuite de la baisse.

D’autres leviers existent pour alléger la note. Par exemple, le prêt à taux zéro (PTZ) : bien que ses modalités évoluent, il reste intéressant pour les primo-accédants et certains investisseurs. Concernant l’assurance emprunteur, la loi Lemoine autorise aujourd’hui un changement de contrat à tout moment, ce qui peut alléger sensiblement le montant total à rembourser.

Enfin, il faut avoir à l’esprit le taux d’usure : ce plafond légal, recalculé chaque mois, limite les abus et protège les emprunteurs d’envolées excessives. Un dossier mûrement préparé, une épargne de départ consistante, des simulations à la loupe et une vigilance continue sur l’actualité composent la feuille de route pour saisir la prochaine occasion sur le marché des taux immobiliers.

2025 se profile à l’horizon, et avec elle, de nouvelles opportunités pour celles et ceux décidés à investir. Savoir préparer le terrain, choisir le bon timing et présenter un dossier affûté : voilà ce qui sépare ceux qui attendent du bon côté de la ligne… et ceux qui regardent passer le train.